
La Seigneurie
le site d’interprétation de la vie seigneuriale par excellence au Québec
Il y a plus de 350 ans un vaste domaine au bord du fleuve Saint-Laurent était concédé à l’illustre militaire et homme d’affaires Nicolas Juchereau, sieur de Saint-Denis. Havre idéal aux embarcations, l’endroit nommé par les Français « la Grande Anse », et par les Autochtones « Kamouraska », devient la quatrième seigneurie concédée sur la côte sud, à l’est de Québec.
Il faut attendre notamment la fin de la guerre iroquoise pour que les pionniers, Jean Pelletier et Pierre de St-Pierre, cultivent en 1679 ces terres fertiles. Pendant quinze ans, leurs familles représentent les uniques colons de la seigneurie. Néanmoins, la population s’élève à près de 2 600 habitants environ 150 ans plus tard.

Érigé seulement à partir de 1739, le moulin à farine incarne l’une des obligations du seigneur envers ses censitaires. Troisième construction au même emplacement, l’actuel moulin transforme encore le grain avec un mécanisme du XIXe siècle.
Marchand et député, Amable Dionne devient en 1850 le premier seigneur à faire construire une résidence permanente dans la seigneurie, soit le manoir victorien dessiné par C. Baillairgé. Alors que son fils, Paschal-Amable, demeure celui à qui l’on doit l’aménagement du domaine en véritable paradis, par des jardins floraux, des arbres fruitiers et d’ornementation.
De 1656 jusqu’à l’abolition du régime seigneurial en 1854, l’histoire de la Seigneurie des Aulnaies raconte aussi celle, bien particulière, de toute une population habile et courageuse, composée d’agriculteurs et de pêcheurs, de marchands, de meuniers, d’industriels ou de notables, dans tous les aspects de leurs vies, ponctuée par les grands moments de l’histoire du Québec.